Carnet Nature: Janvier 2016: balade 1

Voici un peu de la flore et de la faune photographiées au mois de janvier 2016.

En note: des anecdotes et caractéristiques originales.

Pour lire l'ensemble des notes pour une espèce, parcourez la section "espèce par espèce" .

22 Janvier 2016 - Noisetier

Noisetier (22 janvier 2016 - Forêt de Soignes)

Noisetier - fleurs mâles (22 janvier 2016 - Forêt de Soignes)


Noisetier - fleurs mâles (22 janvier 2016 - Forêt de Soignes)

Noisetier - fleurs femelles et mâles (22 janvier 2016 - Forêt de Soignes)

Comme souvent, à bon escient, ces dames ont la grandeur de se faire plus humbles, moins m’as-tu-vu que ces mâles en quête quasi perpétuelle d’apparat. Voici un florilège de fleurs mâles du noisetier. On les voit de loin ces cascades viriles pendant au bout des branches encore frigorifiées de ce coudrier, autre nom du noisetier. Les fleurs femelles sont-elles absentes de cette fête à la renaissance ? Non, regardez la dernière photo. En voici deux, en haut de la photo, déguisées en bourgeons. Elles commencent à sortir leurs délicates plumes rouge-violet.

22 janvier 2016 - Bardane

Bardane (22 janvier 2016 - Forêt de Soignes)

Bisannuelle, la première année, la plante offre au monde uniquement ses feuilles. Ce n’est que la seconde année de sa vie que ses fleurs viennent tenter de toucher le ciel. En fin de saison, elles s’éteignent en petits soleils accrocheurs. Toutes les Bardanes sont comestibles. La racine rappelle, dit-on, la saveur de l’artichaut. Les jeunes tiges sont croquantes et sucrées. Les feuilles sont un peu amères, mais leurs pétioles moins.

22 janvier 2016 - Corneille noire

Corneille noire (22 janvier 2016 - Forêt de Soignes)

Les rapaces, sont au-dessus de toute prédation volatile, certes, mais c’est sans compter sur la Corneille noire. Elle n’hésitera pas à attaquer buse, Milan et Autour si jamais l’un deux vient à survoler son territoire.

22 janvier 2016 - Bouleau

Bouleau (22 janvier 2016 - Forêt de Soignes)

Une cure de sève de bouleau ? Vous voilà en route pour 3 à 4 semaines à récolter la sève, à la boire et à profiter de ses effets diurétiques et dépuratifs. Attendez 2 à 3 ans avant de revenir récolter la sève d’un même bouleau, vous l’épuiseriez.

22 janvier 2016 - Troglodyte mignon

Troglodyte mignon (22 janvier 2016 - Forêt de Soignes)

Qu’est-ce donc ? Ce chant remarquable, puissant, vif et long (une tirade dure en moyenne de 5 à 6 secondes) ? Il est produit par une petite boule de plumes à la queue souvent relevée, qui ne pèse pas plus de 9 grammes. On a calculé que le volume sonore du chant du Troglodyte mignon était de 90 décibels, ce qui correspond au son d’un aboiement, d’une tondeuse à gazon et d’une débroussailleuse, ce qui est plus puissant que le vacarme d’une rue à fort trafic (80 décibels), d’un marché animé (60 décibels). Ce qui correspond aussi au seuil à partir duquel un risque pour notre acuité auditive existe. Le beau chant du Troglodyte mignon résonne jusqu’à 500 m de distance. Il chante presque toute l’année avec une apothéose de mai à août. Voici un oiseau pétillant, vif, toujours affairé et aux aguets. Il fouille, explore les crevasses, les trous, le moindre recoin de fouillis, les tas de bois mort au sol, les fissures d’une écorce. Le voici qui vole, rapide, en rase-motte et qui presque aussitôt se pose pour continuer son inventaire nerveux. Dans quelques mois, vers le mois d’avril, le mâle mignon s’affairera à construire plusieurs nids. Il attendra qu’une femelle mignonne vienne visiter les lieux et choisisse ou non, l’un de ces nids. Quelle attention. Quoi que… Lorsqu’une dame a choisi son nid préféré, il n’est pas rare que le Don Juan propose la visite des nids restants à quelques autres dames de son espèce... Au final le gourmand connaîtra intimement 2 à 4 femelles. Mais voici que sa queue s’agite et remonte : le voici inquiet. Le danger présupposé passé, la queue de ce petit insectivore reprend une position horizontale. Chez les Troglodytes mignons, l’on aime sa propre compagnie, l’on n’est pas fort sociable. Cependant qu’il fasse très froid et il n’est pas rare de trouver serrés les uns contre les autres jusqu’à une douzaine d’individus frigorifiés.

Corbeaux freux

Corbeau freux (30 janvier 2016 - Naninne)

Voilà un être sociable. Le Corbeaux freux, n’est pas un affreux. Il aime la compagnie, vit en groupe, niche en colonie en hiver. D’octobre à mars, certains dortoirs de Corbeaux freux accueillent jusqu’à 150.000 individus accompagnés souvent par des Choucas des Tours qui ne dédaignent pas, eux non plus, la bonne compagnie. Conseil : avant d’acheter une maison, assurez-vous que le beau bosquet situé à côté ne se transforme pas en dortoir de Corbeaux freux en hiver… Ces oiseaux aiment communiquer… Ils aiment aussi : la vie de couple à vie ; jouer dans les airs (un chouette jeu pour vos amis Corbeaux freux : tenir un petit objet dans le bec, en plein vol, hop-là le lâcher, celui qui est en dessous doit essayer de le rattraper; le vol acrobatique (surtout le soir près du nid) ; se servir d’outils, etc.

Sans paroles

(22 janvier 2016 - Forêt de Soignes)